A l'orée des fées 

Vous allez dans les pages qui suivent trouver des poésies issues d'un livre pour enfant sur les fées, ce livre s'appelle
A l'orée des fées.

Chapitre 1

Dans un oreiller mou,
Sous un jupon à froufrou,
Les fées sont partout !
Les voyez-vous ?
Les fées du logis...

Plume, fée des rêves.

Dors,dors, mon trésor,
Couche sur moi tes boucles d'or.
Confie-moi tes pleurs et tes secrets,
J'effacerai tes peurs et les dangers.
Lorsque tu t'abandonnes au sommeil,
Patiemment, tendrement, je veille.
Je peuplerai tes rêves de rires et de bonbons,
Je terrasserai les plus affreux dragons !
Sans cesse, je caresserai ton front,
Encore et encore, je te murmurai de doux noms.
Ferme tes yeux, jusqu'à l'aurore.
Dors, dors mon trésor.

Bêtises, fée des bêtises

Tu connais le fée du cartable ?
Celle-là, elle est drôlement blageuse.
Et redoutable !
Qui subtilise les cahiers,
Pour faire croire qu'o les a oubliés ?
Qui cache les mots 
Des maîtresses fâchées ?
Qui rajoute des zéros
Sur les carnets ?
Qui fait couler les stylos ?
Qui écrase les gâteaux ?
C'est elle, la seule coupable !
Toi, tu n'es pas du tout responsable !
Enfin, c'est ce que tu racontes à ta maman,
Mais est-ce que tout est vrai là-dedans ?
 

Grisette, fée de la poussière

Y'en a ras le pompon, jamais on ne m'invite !
Et pourtant, quesque j'aime les visites.
Si je les laissais faire, je serais toujours dans mon coin,
Jamais un petit bonjour, pas un seul copain.

Mais fois de Fée de la Poussière, j'ai un truc trop cool,

Pour que tout le monde déboule.  

Je sors de ma bsace des tonnes de confettis, 

 Je les jette à pleines mains, en avant, youpi !

Vas-y l'aspirateur, fredonne moi ta chanson.

 Chouette, voilà le plumeau,

C'est lui le plus mignon.
 Allez, sois pas timide,
 On attendait plus que toi chiffon !
Hou là là, stop,
 ça fatigue tous ces pas de danse,
Mais demain,c'est promis.
Juré, craché, on recomence !

Bayadère, fée de la couture
 

Un, deux, trois petits points,
Aucun défaut, de près ou de loin,
Autant chercher une aiguille dans une botte de foin.
Quatre, cinq, six, toujours filer plus vite,
Dans tout les recoins, elle s'agite,
Car du temps, on n'arrête pas la fuite.
Sept, huit, neuf, elle n'est pas à la botte,
De toutes ces princesses cabottes,
Qui lui mettent les nerfs en pelotte.
Dix, onze, douze, elle aura beau râler,
A minuit précise,
Dans son atelier,
Une nouvelle merveille, naîtra de ses doigts de fée.

Croquante, fée de la cuisine

Entendez-vous les surprenants conseils,
Qu'elle susurre à votre oreille ?
Elle vous tente, vous titille, vous donne des envies :
Que diable, de la fantaisie, ajoute une pincée d'anis !
Du coriandre dans ton candre, c'est tout bête.
Quoi ??? Une omelette sans une pincée de ciboulette,
Et de piment d'espelette ?
Quelques graines de sésame,
Toc, toc, pain, ouvre toi, que l'on t'acclame !
Tu veux régaler petits et grands,
Eveiller les papilles des gourmands ?
Fouette, touille, embroche, lie, mais toujours ose,
Car, MOI, TA MUSE, 
Je t'interdis une cuisine morose !

Cache-cache fée

Jouons cache-cache fée.
D'un coup de baguette. Tu disparais !
Un. Dans les oreilles du lapin.
Deux. Sous les édredons moelleux.
Trois. Derrière la couronne du roi.
Quatre.Sous la suie de l'âtre.
Cinq. Dans le bec de l'ornithorynque.
Six. Au sommet du feu d'artifice ?
Sept. VUE ! Dans la clochette !
Je t'ai trouvée dans un brin de muguet.
A TOI de t'y coller !
 

Chapitre 2

Souvent clémentes,
Parfois térrifiantes,
Jamais obéissantes,
Voici les fées les plus puissantes.
Les fées des éléments...
 

Céleste, fée de la nuit

La fée de la nuit a tendu ses filets,
La lune et les comètes sont prises dans ses rets.
Sa chevelure leur offre une prison dorée,
Dont elle refuse de s'échapper.
Du crépuscule à l'aube, elle fait le tour du monde,
En levant dans sa langoureuse ronde,
Des constellations entières,
Et même l'étoile polaire.
Pour séduire les planètes, la belle s'est parée,
De poussières d'or et d'un voile lacté.
Horreur, un de ses cheveux a cassé !
Une étoile est perdue à tout  jamais,
Filant dans le ciel vers less yeux émerveillés,
Des enfants que l'ont a oubliés de coucher.

Aurore, fée de l'aube

La fée de l'aube n'est que pureté.
Tous les matins que Dieu fait,
Sa demoiselle d'honneur l'araignée,
Lui tisse une somptueuse robe de mariée.
Dans sa chevelure irissée, 
Sintillent des perles de rosées.
Tout son être se tend vers l'horizon,
Implorant le lever du disque d'or en fusion.
Le premier rayon l'effleure d'une caresse !
Son visage s'illumine de tendresse,
Et de passion pour son époux fidéle,
Qui chaque jour revient vers elle,
Depuis la nuit des temps.
Son amour, le soleil rayonnant.
 

Flamme, fée du feu

Le fée du feu ne comprend plus les humains.
Ils ne savent pas ce qu'il veulent, à la fin !
Alors elle a des états d'âme.
Un jour, elle est tout feu, tout flamme.
Les hommes l'adorent quand elle leur offre sa chaleur.
Ils l'attisent d'un souffle enjoleur.
Le lendemain, il la haîssent lorsqu'elle allume les bûchers.
Ils la combattent si elle dévaste les forêts.
Alors elle se meurt à petit feu,
Elle est prête à leur dire adieu.
Soudain, la foudre tombe, disperçant ses étincelles,
Ses soeurs jumelles dansent tout autour d'elle.
Tant pis pour les hommes, finis le désarroi,
Ce soir, elles formeront un feu... de joie.

Ondine, fée de l'eau

Derrière la cascade, Ondine assouplit ses doigts.
Les animaux sortent prudemment des sous-bois,
Car ils savent qu'il est l'heure du concert,
Que leur offre chaque jour, la plus douce des trouvères.
Comme une harpe, Ondine fait vibrer la rivière,
L'effleurant de carresses légères.
Les notes s'égraines cristaline,
Puis Ondine s'anime et voila les gouttes qui tambourines.